Séminaires Hikikomori

CALENDRIER DES SÉMINAIRES A VENIR

  • 21 mars 2024 : L’hospitalisation comme thérapeutique. Nicolas Dissez, psychiatre
  • 23 mai 2024 : Fabrication de jeux vidéo. L’école des héros. Michael Stora, psychologue, psychanalyste
  • 13 juin 2024 : La parole aux usagers.
  • 19 septembre 2024 : Troubles du spectre autistique et Hikikomori. Agathe Lequinio, psychiatre
  • 21 novembre 2024 : Intérêt de la remédiation cognitive. Elise Lallart, psychothérapeute

    Nous proposons une série de séminaires afin d’exposer, d’échanger et de réfléchir ensemble sur les différentes situations de ce trouble et les conduites de prises en charge impliquant différents professionnels. Accessibles gratuitement aux adhérents de l’association, à jour de leur cotisation annuelle, les séminaires se tiennent à Paris en présentiel avec un accès en distanciel pour ceux qui le souhaitent.

    Le hikikomori se définit comme un enfermement de plus de 6 mois, au domicile familial d’abord, puis presque exclusivement dans la chambre, associé à des aberrations du sommeil et de l’alimentation qui ne suivent plus le rythme familial, auquel s’ajoutent presque toujours l’usage immodéré d’Internet et un sentiment de malaise ou de perte des capacités.

    L’association AFHIKI a pour objectif de faciliter la réponse à ces situations difficiles. Elles imposent d’être accueillies et prises en charge au niveau de la famille et de l’environnement, puis du jeune, grâce à la participation conjointe des usagers et des professionnels concernés par cette tranche d’âge et cette conduite permettant une vision globale de cette nouvelle modalité comportementale.

    Comment s’inscrire : 
    – si vous êtes connecté, cliquez directement sur “Mon espace privé“. Sinon, connectez-vous à votre compte  (si vous avez perdu votre mot de passe, cliquez sur mot de passe oublié, un mot sera envoyé à l’adresse mail donné lors de l’inscription) puis cliquez sur “Mon espace privé dans le Menu Principal du site
     cliquez sur “s’inscrire”
    – choisissez les séminaires de votre choix
    – à l’étape suivante renseignez votre nom, prénom, adresse mail
    – vous recevrez dans votre boite mail une confirmation d’inscription. 

    A qui s’adressent ces séminaires ?

    • Aux professionnels du soin psychologique ou psychiatrique : pour enfants, pour adultes, pour les familles.
    • Aux professionnels du soin somatique : médecins généralistes, médecins scolaires, autres.
    • Aux professionnels du monde socio-éducatif : enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux.
    • A tout professionnel concerné.
    • Et aux usagers, familles ou patients, qui souhaitent s’y associer.

    Qui sont les intervenants ?

    Tous les intervenants sont des membres de l’équipe AFHIKI :

    Abdou Belkacem (psychiatre), Xavier Benarous (pédopsychiatre), Emmanuelle Boë (psychiatre, psychanalyste) Marie-Jeanne Guedj-Bourdiau (psychiatre et pédopsychiatre), Nicolas Hespel (enseignant spécialisé, directeur du centre scolaire hospitalier rattaché au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU Pitié-Salpêtrière), Mitra Krause (psychologue), Alain Mercuel (psychiatre), Julien Ortega (psychologue).

    Modalités pratiques

    • Horaire: 20h à 21h30
    • Lieu pour le présentiel: salle de réunion du SMES, pôle du Dr Mercuel, Ghu Neurosciences, hôpital Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris. Métro : ligne 6 (Glacièce), ligne 4 (Mouton Duvernet). Bus : ligne 62 (arrêt René Coty), 59 (arrêt Arago-Santé).
    • Accès en visioconférence: dès votre inscription pour un séminaire vous recevrez le lien de connexion.

    PRÉSENTATION DES SÉMINAIRES A VENIR

    Hikikomori et précarité

    9 novembre 2023 – 20h-21h30

    Alain Mercuel, discutant : Julien Ortega

    De nombreux syndromes ont été décrits en lien avec la précarité : « autoexclusion » de Jean Furtos, « grande exclusion » de Xavier Emmanuelli, « anorexie sociale » de Jacques Simmonet, etc …

    De nombreux ponts cliniques peuvent faire lien avec le syndrome d’Hikikomori à tel point que ce qui sous-tend la souffrance psychique des grands exclus (SDF, clochards, sans dent, diogènes et autres sans chez soi…) par leur « enfermement dehors », pourrait nous aider à comprendre les « retraits à domicile » ?

    Qu’il s’agisse de l’enferment dedans ou dehors, les conséquences de ces comportements sont lourdes, souvent étalées dans le temps pendant plusieurs années avec, au-delà des aspects psychologiques ou psychiatriques (anxiété, dépression, états psychosomatiques, …), un impact physique indéniable fait d’incurie et d’abandon de la préoccupation corporelle. L’addiction est souvent présente, quelle qu’elle soit. (Les mouvements de déplacements restent liés à la recherche de satisfaction de besoins vitaux sans réel besoin qualitatif. Enfin les objets alentours participent au désordre intrapsychique. A cela s’ajoute la crainte du vieillissement et celle de l’évolution vers la précarité côté cour. Côté jardin, pour ne pas dire rue, la peur de l’impossible survie.)

    Pour ces deux types de public, l’approche thérapeutique est particulièrement ardue et laborieuse puisque aucune demande d’aide n’est formulée explicitement, parfois elle est implicite mais nécessite un décodeur… De fait aucun traitement ne peut se mettre durablement en place dans cette non-demande et la sortie de son chez soi – celui des parents – ou la sortie de rue nécessitent un accompagnement médico-psycho-social centré sur la permanence du lien et le prendre soin durable.

    Dans une telle perspective, nous tenterons de croiser différents syndromes (hikikomori, Diogène et auto-exclusion) pour d’un côté en circonscrire leurs particularités intrinsèques, et de l’autre en examiner leurs possibles liens.

    Le virtuel dans la conduite Hikikomori

    11 janvier 2024 – 20h-21h30

    Abdou Belkacem, discutante : Marie-jeanne Guedj-Bourdiau

    Le monde virtuel est le nom actuel donné au monde imaginaire où peuvent venir se réfugier des sujets voulant apaiser leurs symptômes. Les jeux vidéo en ligne sont les principaux objets mis en cause pour leur potentiel danger. Aussi peut-on lire ou entendre que les écrans sont devenus dangereux car ils coupent de la réalité, les jeux vidéo incitent les joueurs à la violence, les réseaux sociaux exposent chacun à la malveillance de tout le monde. Dernièrement, l’essor des nouvelles technologies offre l’expérience de la réalité virtuelle et certains y voient là une menace contre l’existence du sujet.

    Bien souvent ces angoisses sont celles de l’entourage du patient, d’où le besoin de les familiariser avec le concept du virtuel. Car il existe déjà une théorie du virtuel, en commençant par les approches philosophique et psychanalytique. Et chaque culture appréhende le virtuel selon ses propres valeurs. Par exemple, le Japon semble bien plus aguerri. L’enjeu de ce séminaire est de resituer le virtuel des nouvelles technologies parmi les autres virtuels et ainsi, de mieux dialoguer avec nos patients qui ont fait le choix de ne pas vivre dans la vie actuelle.

    Nous verrons à travers des cas cliniques comment la rencontre entre le sujet et ce monde du virtuel technologique vient répondre à ses propres difficultés existentielles.